Baromètre d’opinion : attitude des Français à l’égard de la qualité de l’air et de l’énergie
Cette enquête, diligentée en ligne et réalisée en septembre 2022, concerne 1040 personnes représentatives des Français de plus de 18 ans. Depuis 2014, le dispositif d’enquête est identique et permet des analyses diachroniques. Cette enquête comporte trois parties : l’une sur la qualité de l’air, la seconde sur les ENR et la troisième sur les attitudes des français à l’égard de l’énergie à leur domicile.
Depuis 2014, entre 60 et 70 % des français trouvent que la qualité de l’air au niveau national est bonne mais 75 % l’apprécient surtout près de chez eux ce qui montre l’importance de la justification du choix pertinent de son environnement. 57 % des enquêtés disent ne pas avoir ressenti de gêne liée à la pollution extérieure et 75 % ne se sentent pas gênés par la pollution intérieure.
Dans l’ensemble, les Français ont peu conscience de l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air. 67 % ignorent que le chauffage au bois est responsable de 29 % des émissions annuelles de particules fines dans l’air extérieur. Cependant, les utilisateurs de ce type de chauffage prennent plus de précautions et l’utilisent moins pour l’agrément.
Face à la crise énergétique, le nucléaire voit aussi son soutien augmenter au sein de la population, profitant de son image de filière la plus performante et la plus à même d’assurer l’indépendance énergétique de la France. L’importance prise par les sujets énergétiques dans le débat public induit une forte progression de la notoriété des ENR, ainsi que de l’information dont disposent les répondants sur leurs avantages et leurs inconvénients. Cependant, la crise financière limite les possibilités d’investissement dans ces filières. Deux attitudes vis-à-vis des énergies renouvelables sont soulignées :
- La notoriété des différentes énergies renouvelables progresse sans doute en raison de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine. Davantage de personnes mentionnent les inconvénients liés aux ENR.
- 17 % ne souhaitent pas disposer de la production d’ENR près de chez eux, contre 9 % en 2014. 51 % sont prêts à investir leur argent dans les ENR.
Comme pour la filière photovoltaïque et la filière hydrogène, les installations de la filière méthanisation voient leur acceptabilité locale augmenter dans cette édition du baromètre. 36 % des Français accepteraient l’installation de capacités de méthanisation à proximité de leur domicile (+3 pts). L’acceptabilité des installations d’éoliennes au niveau local progresse moins que celle des autres filières. Les projets d’autoproduction d’électricité sont désormais les plus fréquents parmi les habitants des communes rurales (70 %, +12 pts) et parmi ceux de l’agglomération parisienne (76 %, +11 pts)
Le chauffage au bois progresse malgré tout de 4 points cette année (20%), mais la filière solaire thermique est en net recul (20 %, -7 pts). L’installation d’une pompe à chaleur perd 2 points et recueille 18% des préférences, devant l’éolien (16 %, -2 pts), et l’aérothermie (13 % comme en 2021).