Etude comparative entre la biopersistance du bisphenol A et celle du bisphenol S
En 2017, l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) a classé le bisphénol A comme substance extrêmement préoccupante. Depuis, le recours à des alternatives s’est développé. La plus répandue d’entre elles est le bisphénol S, une autre substance hormonalement active. Or, selon une étude publiée le 17 juillet dans la revue scientifique Environmental Health Perspectives, ce remplacement pourrait être dangereux.
Selon cette étude, le remplacement du bisphénol A par le bisphénol S pourrait générer une exposition plus forte pour l’Homme. Une étude a été menée par l’équipe Gestation et perturbateurs endocriniens de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) et du laboratoire Toxalim (ENVT/Inra/Toulouse INP Purpan/UT3 Paul Sabatier), en collaboration avec les Universités de Montréal et de Londres. Elle a montré que le bisphénol S persistait plus longtemps et en quantités bien plus élevées dans l’organisme le bisphénol A. La raison en est l’élimination beaucoup plus lente par l’organisme, qui fait que le bisphénol S reste plus longtemps présent dans le sang. Ces résultats montrent qu’avant de choisir une alternative à une substance, il est important d’étudier l’exposition pour l’homme afin de pouvoir évaluer les risques.
Retrouvez l’article complet en cliquant ici.
Références : GAYRARD V., LACROIX M. Z., GRANDIN F. C., COLLET S. H., MILA H., VIGUIE C., GELY C. A., RABOZZI B., BOUCHARD M., LEANDRI R., TOUTAIN P. L., PICARD-HAGEN N. Oral Systemic Bioavailability of Bisphenol A and Bisphenol S in Pigs [en ligne]. Environmental Health Perspectives, 2019, vol. 127, n°7.