Etude des effets sur la santé de l’exposition cumulée aux gaz d’échappement et aux allergènes
Les gaz d’échappement des moteurs diesel sont aujourd’hui considérés comme contribuant de manière notable à l’asthme et comme étant susceptibles d’aggraver les effets de l’inhalation d’allergènes. Les technologies récentes de filtrage de particules peuvent entraîner une augmentation des émissions de dioxyde d’azote, et l’on peut dès lors s’interroger sur l’efficacité des moteurs employant ces technologies pour réduire la nocivité des vapeurs de diesel.
L’objectif de cette étude était d’observer les effets de la co-exposition aux gaz d’échappement de moteurs diesel et à des allergènes sur les poumons, les voies respiratoires et les leucocytes (c’est-à-dire les globules blancs). 14 personnes ayant une sensibilité allergique ont participé à l’étude et ont été exposées à des allergènes par inhalation deux heures après avoir été exposées à des gaz d’échappement, à des gaz d’échappement pauvres en particules ou à de l’air filtré. Les réactions de leur organisme ont été observées entre 24h et 48h après, et comparées avec des mesures de référence prises avant l’exposition aux allergènes et aux gaz d’échappement.
Il a été observé que lorsque l’individu était exposé aux allergènes et à des gaz d’échappement (pauvres en particules ou classiques), les effets sur l’organisme étaient aggravés. Les chercheurs ont conclu de ces observations que les particules n’étaient pas les seules ou principales responsables des effets nocifs des gaz d’échappement, les allergènes semblant jouer un rôle conséquent au niveau des effets. Les chercheurs conseillent ainsi d’étudier davantage les autres substances susceptibles d’influencer les effets de l’inhalation des gaz d’échappement.
Retrouvez l’étude en cliquant ici.
Références : CARLSTEN R. et al. Air Pollution and Allergens – Attenuation of Health Effects Particle Reduction (DE3). Clinical Trials, 2017.