Etude XENAIR du centre Léon Bérard : des polluants atmosphériques sont associés à des risques de cancer du sein 

by in Actualité 17 novembre 2022

Le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a présenté le 03 Octobre dans un webinaire les résultats de l’étude XENAIR. Elle avait pour objectif d’étudier l’association entre le risque du cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose à 8 polluants atmosphériques (dioxines, cadmium, Benzo[a]pyrène (BaP), polychlorobiphényles (PCB), NO2, PM10, PM2.5, O3). À partir de la cohorte E3N, l’étude cas-témoins XENAIR est composée d’un total de 10 444 femmes, leurs expositions de 1990 à 2011 ayant été estimées à fine échelle à l’aide de modèles spécifiques pour chaque polluant. Des associations statistiquement significatives ont été mises en évidence entre le risque de cancer du sein et l’exposition au NO2 au BaP et aux PCB (respectivement 9 %, 15 % et 19 %). Des associations à la limite de la significativité statistique ont également été mises en évidence pour les PM10 et les PM2.5 (respectivement 8 % et 13 %). De plus, l’étude a montré que pour les femmes exposées pendant la période précédant la ménopause le risque était plus élevé. L’amélioration de la qualité de l’air pourrait contribuer à la prévention du cancer du sein et à la réduction des dépenses de santé associées à ces pathologies. Bien que l’étude ait observé une baisse continue des expositions des femmes de la cohorte E3N depuis 1990, les niveaux d’expositions pour le NO2 et les particules (PM10 et PM2.5) restent largement au-dessus des recommandations sanitaires actuelles. En prenant comme valeur d’exposition la valeur recommandée par l’OMS en 2021 pour le NO2 (10 µg/m3), ce sont près de 9 % des cancers du sein de la population de XENAIR qui auraient été évités.

Lien vers le replay du webinaire : https://www.youtube.com/watch?v=Lvn2CmqtFMU