Evaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) de la pollution de l’air dans et autour des établissements scolaires
Evaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) de la pollution de l’air dans et autour des établissements scolaires, M. Hulin et al. Santé publique France 2023, 81 pages
Rectificatif sur la pathologie d’intérêt retenue de l’actualité publiée le 08/04/2024 suite à des échanges complémentaires survenus après la parution.Il s’avère que c’est la prévalence des crises d’asthme qui a été considérée et non la prévalence de l’asthme en tant que tel. Il est important ici de spécifier que, dans cette étude, le formaldéhyde apparaît donc être un facteur déclencheur, et ne peut être qualifié de déterminant pour cette pathologie.
L’objectif de cette EQIS est de sensibiliser les municipalités, mais aussi les personnels de l’Education nationale, à l’importance d’une bonne qualité de l’air dans les salles de classe et du maintien voire de l’intensification les gestes d’aération et/ou de ventilation.
Cette EQIS s’est focalisée sur l’impact sanitaire de deux polluants majeurs des locaux scolaires, le formaldéhyde et les moisissures, les données en relation avec l’exposition au NO2 étant insuffisantes pour se prêter à cet exercice.
L’étude s’est, en effet, basée sur l’identification de couples « polluants-effets » pour lesquels des données étaient disponibles. Quarante-deux études individuelles et quinze revues générales et méta-analyses comportaient une analyse de tels couples. La pathologie d’intérêt retenue a été l’asthme et, plus précisément, la prévalence des crises d’asthme au cours de la vie (asthme cumulé) et au cours des 12 derniers mois (asthme actuel) chez les enfants âgés de 6 à 11 ans (école primaire).
L’analyse des données montre que le nombre de cas d’aggravation d’asthme au cours de la dernière année, potentiellement évitables au plan national est de :
- près de 30 000 dans le scénario d’une moindre exposition au formaldéhyde ;
- de 12 000 dans le scénario où il n’y aurait pas de moisissures dans ces locaux, 2 situations liées à un meilleur renouvellement de l’air des salles de classe.
Les auteurs sont bien conscients du fait qu’il existe nombre d’incertitudes dans cette évaluation : incertitudes liées à la relation concentration-risque, aux données d’exposition et de santé et au mode de calcul.