Exposition prénatale aux polluants atmosphériques, effets synergiques et naissance prématurée

by in Actualité 8 juillet 2019

Il existe des preuves que l’exposition prénatale à de faibles concentrations en polluants atmosphériques suffit à augmenter le risque de naissance prématurée, mais les connaissances sur les effets synergiques des différents polluants sont très succinctes. Cette étude a porté sur les effets indépendants et conjoints des polluants lors de l’exposition prénatale. La population étudiée comprenait 2568 individus nés entre 1984 et 1990 et vivant dans la ville d’Espoo, en Finlande. L’exposition prénatale individuelle aux polluants au sein du domicile, de la conception à la naissance, a été évaluée. Les concentrations de ces polluants ont été estimées à l’aide d’un modèle de dispersion et d’un modèle de régression linéaire. Selon les résultats, les PM2.5 et l’ozone étaient les polluants dont les concentrations étaient les plus fortes.

Les risques de naissance prématurée ont été comparés entre les bébés ayant la plus forte exposition à l’ozone et aux PM2.5 durant la période prénatale et ceux ayant la plus faible exposition à ces polluants. L’analyse a pris en compte divers paramètres pouvant influer le risque de naissance prématurée, tels que la saison de naissance, l’âge de la mère, le sexe du bébé, le statut socioéconomique, le tabagisme maternel pendant la grossesse, l’exposition maternelle à la fumée de tabac pendant la grossesse, la monoparentalité et l’exposition aux polluants atmosphériques autres que l’ozone et les particules fines.

Les résultats de l’étude montrent que l’exposition à la pollution atmosphérique pendant la grossesse renforce le risque de naissance prématurée, et que les polluants atmosphériques tels que les PM2,5 et l’O3 peuvent agir en synergie, phénomène qui accroît encore davantage les risques de naissance prématurée.

Cette étude présente néanmoins quelques manques qu’il convient de souligner. En effet, l’étude de plusieurs paramètres supplémentaires (exposition aux polluants des parents en période pré-conception, statut tabagique du père, profession de la mère…) aurait permis de rendre l’étude plus précise. Aussi, cette étude, bien qu’intéressante, n’est en elle-même pas suffisante pour statuer sur les potentiels effets synergiques des polluants durant la grossesse.

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Références : Siddika N., Rantala A. K., Antikainen H., Balogun H., Amegah A. K., Ryti N. R. I., Kukkonen J., Sofiev M., Jaakkola M. S., Jaakkola J. J. K. Synergistic effects of prenatal exposure to fine particulate matter (PM2.5) and ozone (O3) on the risk of preterm birth: A population-based cohort study. Environmental Research, 2019, vol. 176.