Les particules ultrafines augmenteraient le risque de tumeur cérébrale

by in Actualité 28 novembre 2019

Une équipe de chercheurs canadiens s’est intéressée aux corrélations entre les variations spatiales des concentrations de particules ultrafines et le développemement de tumeurs cérébrales. Ils ont pour ce faire réalisé une étude de cohorte auprès de 1,9 millions d’habitants adultes de Montréal et de Toronto.

Les chercheurs ont évalué l’association entre le taux d’exposition aux particules ultrafines (évalué selon la localisation du logement et en tenant compte des déplacements) et les diagnostics de tumeurs cérébrales entre 2001 et 2016. Afin d’augmenter la pertinence des résultats, les scientifiques ont ajusté ceux-ci en fonction des concentrations en particules PM2,5 et en dioxyde d’azote ainsi qu’en fonction de divers facteurs sociodémographiques.

Au cours de la période 2001-2016, les chercheurs ont identifié 1400 cas de tumeurs cérébrales, ainsi qu’une association positive entre les concentrations en particules ultrafines par cm3 et le nombre de tumeurs diagnostiquées, y compris après l’ajustement en fonction des critères précités. Le tabagisme et l’indice de masse corporelle étaient deux facteurs d’influence de ce phénomène. En revanche, les concentrations de PM2,5 et de dioxyde d’azote (NO2) ne semblent pas avoir d’influence.

Ainsi, les particules ultrafines ambiantes semblent augmenter le risque de développement d’une tumeur cérébrale. Les chercheurs suggèrent de mener des études semblables dans d’autres grandes villes, où l’exposition des individus aux particules ultrafines est particulièrement forte.

Retrouvez l’article synthétisant cette étude en libre-accès sur https://journals.lww.com/epidem/Abstract/publishahead/Within_City_Spatial_Variations_in_Ambient.98468.aspx#pdf-link.