Pollution de l’air extérieur au plomb : avis de l’Anses

by in Actualité 24 février 2020

L’Anses a été saisie par les ministères en charge de la Santé et du Travail pour évaluer l’exposition au plomb dans les espaces extérieurs.

Quelles sont les voies d’exposition au plomb en extérieur ?

Les poussières contaminées au plomb sont émises par les sites industriels ou artisanaux puis transportées par l’air. Elles peuvent alors se déposer sur le mobilier urbain, les voiries ou encore les aires de jeux extérieurs. Les particules peuvent aussi contaminer l’air en raison de l’érosion ou du lessivage d’éléments architecturaux contenant du plomb. Au vu des éléments disponibles, l’Agence a déterminé que les espaces extérieurs étaient donc des lieux d’exposition au plomb notables. Faute de données suffisantes et de modèles de calculs adaptés, il n’est cependant pas possible pour le moment d’estimer la contribution de cette exposition à l’exposition générale au plomb.

L’exposition aux poussières contaminées au plomb peut se faire par inhalation ou ingestion. Pour l’Anses, l’ingestion est la voie d’exposition la plus fréquente. L’Anses avertit que le risque d’exposition au plomb concerne tout particulièrement les enfants. En effet, ils ont d’une part une forte fréquentation d’espaces potentiellement contaminés (comme les aires de jeux). D’autre part, ils ont aussi une plus grande tendance à porter leurs mains à la bouche, ce qui favorise l’ingestion des poussières. Certains professionnels courent tout particulièrement un risque d’exposition au plomb dans les espaces extérieurs. Il s’agit par exemple des agents municipaux, que l’activité amène à travailler fréquemment dehors.

Comment limiter l’exposition ?

L’Anses a émis plusieurs recommandations pour réduire les risques sanitaires pour la population. Pour limiter l’exposition par ingestion des poussières contaminées, l’Agence encourage tout d’abord au respect des gestes de prévention conseillés par le Haut Conseil de Santé Publique en 2017. Il s’agit par exemple de se laver fréquemment les mains. L’Anses conseille aussi de faire des plombémies régulières. Cette recommandation vaut tout particulièrement pour les populations les plus vulnérables comme les enfants. L’Agence préconise d’autre part de mettre à jour les valeurs biologiques de référence, conformément à son avis de juillet 2019. Pour finir, l’Anses conseille un suivi médical renforcé pour les travailleurs présentant des risques particuliers d’exposition au plomb.

Retrouvez l’avis complet sur https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2019SA0147.pdf, et sa synthèse sur https://www.anses.fr/fr/content/exposition-au-plomb-dans-les-espaces-ext%C3%A9rieurs