Avis du Haut Conseil de Santé Publique sur la gestion des vagues de chaleur en période d’épidémie Covid-19
Dans cet avis, pour lequel l’APPA a été auditionnée, le Haut Conseil de Santé Publique évalue la possibilité d’appliquer simultanément les recommandations liées à l’épidémie Covid-19 et celles en lien avec les vagues de chaleur. Le HCSP insiste sur les graves conséquences sanitaires des vagues de chaleur, et donc sur l’importance d’assurer leur gestion efficace même si l’épidémie se prolonge.
Comment allier gestion des vagues de chaleur et gestion de l’épidémie ?
Le HCSP passe en revue les différents risques liés à ces deux problématiques ainsi que les stratégies recommandées pour leur gestion de manière indépendante. Il détaille comment harmoniser ces différentes stratégies de manière à permettre une gestion concomitante de l’épidémie et des vagues de chaleur, en mettant l’accent sur le fonctionnement et l’utilisation des ventilateurs, climatiseurs et brumisateurs.
Le HCSP recommande un suivi et une prise en charge assidues des personnes vulnérables aux vagues de chaleur, et ce malgré l’épidémie actuelle. Il rappelle que malgré les incertitudes encore existantes sur les modes de transmission (par exemple, transmission éventuelle par les systèmes de renouvellement d’air), utiliser les dispositifs de rafraîchissement de l’air demeure essentiel afin de prévenir les effets sanitaires des vagues de chaleur. Leur emploi doit cependant se faire en respectant strictement les mesures barrière contre la transmission du SARS-CoV-2.
Prévenir et gérer les pics de pollution
Par ailleurs, le HCSP recommande de mettre en œuvre dans le contexte où se cumuleraient vague de chaleur, épidémie de Covid-19 et épisode de pollution atmosphérique, toutes les mesures réglementairement prévues (circulation alternée, réduction de vitesse, réduction des émissions industrielles…) visant à réduire les niveaux de pollution atmosphérique. Il faudra veiller également impérativement à la cohérence des informations et recommandations diffusées pour la prévention de l’épidémie Covid-19, de la canicule et éventuellement des pics de pollution associés. La communication d’informations multiples et possiblement discordantes serait en effet susceptible d’induire une moindre observance des différentes préconisations.