Résumé du Symposium de l’European Federation of Clean Air-EFCA- sur les « Particules ultra-fines-PUF » dans le cadre du XVIIIième World Clean Air Congres- Istanbul, 23-27 septembre 2019

by in Actualité 10 octobre 2019

Proposé par Denis Charpin, Président de l’APPA.

Les PUF ont les caractéristiques suivantes :

-Emises essentiellement par les combustions, notamment les véhicules automobiles alors que les concentrations en PM2, 5µ sont fortement influencées par les conditions météorologiques et les transports régionaux de polluants (Cyrys et al., Sci Total Environ 2003)

-De concentration très variable dans le temps et dans l’espace, contrairement aux PM 2,5µ

-Ont un impact sanitaire essentiellement à court terme et sur l’appareil cardio-vasculaire, contrairement aux PM2, 5µ dont l’impact se manifeste surtout à long terme. Une méta-analyse des effets sanitaires est attendue pour la fin de l’année 2019 (Tobias et al., Environ Int 2018)

-Il n’existe que de lâches corrélations entre les concentrations aériennes en PUF et PM2, 5µ (de Jesus et al., Environ Intern 2019). Par exemple, dans cette étude comparant la pollution atmosphérique dans 9 grandes villes dans le monde, la ville d’Helsinki a une faible pollution par les PM2, 5µ mais une forte pollution de proximité par les PUF

De ce fait, la surveillance des concentrations aériennes en PM2, 5 ne peut donner d’indications sur les concentrations en PUF et leur impact sanitaire. L’OMS va intégrer les PUF dans le nouvel « Air Quality Guidelines » à paraître en 2020. Toutefois, les connaissances scientifiques disponibles ne permettent pas de proposer des valeurs seuils.

On rappelle que la très petite faible de ces particules a pour conséquence qu’elles ne sont pas prises en compte actuellement dans les mesures effectuées en poids/ volume par les associations agrées de surveillance de la qualité de l’air-AASQA (Amato et al., Atmos Environ 2009; Johansson et al., Environ Monit Assess 2007; Thorpe and Harrison, Sci Total Environ 2008). Leur prise en compte passe par le dénombrement de ces particules. On admet qu’un air de bonne qualité renferme en moyenne journalière moins de 103 PUF/cm3 d’air et un air prélevé en milieu urbain environ 104 PUF/cm3. Près des axes de circulation et dans les tunnels, ces valeurs dépassent 105 PUF/cm3. Les moyennes horaires ne devraient pas dépasser 2 X 104 PUF/cm3.