Vers une meilleure compréhension et quantification de la pollution de l’air intérieur grâce à des capteurs en temps réel

by in Actualité 26 octobre 2023

Référence :

J. Wang et al. Quantifying the dynamic characteristics of indoor air pollution using real-time sensors : Current status and future implication. Environ Int 2023, vol 175, article 107934

Dans cette revue générale, les auteurs ont compilé les bases de données de Web of Science, Scopus et PubMed sur le sujet, du mois de janvier 1998 au mois de juillet 2022, pour extraire, à partir d’un corpus de 6991 articles, 207 articles bien ciblés.

Ces articles portaient pour près de 40% d’entre eux sur le logement, 20% sur les lieux d’enseignement, 11% sur les structures sanitaires et 8% sur les moyens de transport. Ces microcapteurs étaient mono ou multi-polluants. Les polluants d’intérêt ont été, par ordre décroissant : PM2,5 et autres particules, CO2, CO, COV totaux et bioaérosols (virus, bactéries et moisissures).

L’intérêt de ces microcapteurs est multiple :

  • apprécier les variations temporelles (diurnes, saisonnières, annuelles) des niveaux de polluants ;
  • mettre en évidence des variations spatiales en relation avec la proximité plus ou moins grande avec les sources de polluants. En général, dans la maison, la cuisine est la pièce la plus polluée ;
  • mesurer une variation verticale grâce à des capteurs placés à différentes hauteurs, ce qui permet de prendre au mieux en compte l’exposition d’un nourrisson, d’un enfant ou d’un adulte ;
  • identifier les pics de pollution et donc les sources à l’origine de ces pics, par exemple, pic de PM2,5 et de NO2 lors de la cuisson des aliments ;
  • quantifier le rapport entre pollution intérieure et extérieure, sans et lors d’activités humaines ;
  • établir finement l’impact sanitaire grâce au couplage de ces mesures avec le budget espace-temps de la personne.

Le choix du capteur dépend de l’objectif recherché, du type de polluant d’intérêt et de la concentration en polluant estimée et du budget disponible. Les difficultés techniques et donc les pistes d’amélioration sont bien sûr nombreuses.

L’article comporte plus de 120 références bibliographiques.