Exposition à court terme à la pollution atmosphérique et au pollen : quel impact sur la fonction respiratoire ?
Les chercheurs ont étudié le bilan de santé à l’âge de 8 ans de 1063 enfants de la cohorte PARIS1. Ils ont tout d’abord relevé les concentrations journalières maximales en pollens et l’indice ATMO en agglomération parisienne des jours précédents. Ils ont ensuite défini une valeur seuil de référence pour ces deux paramètres. Pour les pollens, cette valeur était >/= 10 grains/m3, et pour l’indice ATMO, >/= 6.
Les auteurs ont constitué quatre groupes d’enfants selon leur exposition à la pollution atmosphérique et aux pollens. Ils ont ensuite étudié l’impact de cette exposition sur le Volume Expiratoire Maximal par Seconde (VEMS) des enfants. Le groupe de référence était celui dont les enfants étaient les moins exposés aux pollens et aux polluants atmosphériques.
Les enfants les plus exposés conjointement aux pollens (> 10 grains/m3) et aux polluants atmosphériques (indice ATMO > 6) étaient ceux dont le VEMS était le plus diminué. Par comparaison, le VEMS des enfants exposés soit aux concentrations de pollens les plus élevées (plus de 10 grains/m3) soit à la pollution atmosphérique la plus forte (indice ATMO >6) était moins affecté. Selon cette étude, l’exposition conjointe aux pollens et à la pollution atmosphérique aggrave donc leurs effets sur la fonction respiratoire.
Consultez l’étude originale sur https://doi.org/10.1016/j.reval.2020.02.160
1.L’objectif de la cohorte PARIS est d’étudier les facteurs influençant la santé respiratoire des enfants. Plus spécifiquement, elle porte sur l’influence des environnements intérieur et extérieur au cours des premiers mois et premières années. Pour plus de précisions sur la cohorte PARIS, consultez https://epidemiologie-france.aviesan.fr/epidemiologie-france/fiches/cohorte-paris-etude-des-environnements-interieur-et-exterieur-des-enfants