Glyphosate : quelles connaissances ?

by in Actualité 13 novembre 2019

L’ANSES fait dans cet article le point sur les données de surveillance disponibles. Ces données ont été collectées dans le cadre du dispositif de phytopharmacovigilance mis en place par l’Agence, qui vise à détecter les éventuels effets indésirables des produits phytosanitaires. L’ANSES a étudié la présence du glyphosate mais également de son métabolite principal, l’AMPA. Les données présentées concernent la France entière, DROM inclus.

L’ANSES revient en premier lieu sur la présence du glyphosate et de l’AMPA dans les milieux aquatiques. Concernant les eaux de surface telles que les rivières et les lacs, la présence de glyphosate a été détectée dans 50% des prélèvements. Dans les eaux souterraines, seuls 3 à 4% des prélèvements présentent des traces de glyphosate. Concernant les eaux destinées à la consommation, l’ANSES indique que seul un très faible nombre d’échantillons présentaient en 2017 des concentrations en glyphosates supérieures au seuil de 0,1 µg/L, cette valeur représentant une norme de qualité de l’eau et non de risque sanitaire. A noter que pour l’eau de boisson, le seuil sanitaire fixé (900 µg/L) est largement supérieur à cette valeur de 0,1 µg/L. Bien que le glyphosate ait été détecté dans une partie des échantillons, les concentrations demeurent donc bien en-dessous des seuils de risque sanitaire.

Concernant la présence de glyphosate dans les produits alimentaires, l’ANSES déclare que les concentrations auxquelles la population est exposée par ce biai sont inférieures à 1% de la dose journalière admissible, c’est-à-dire la dose au-delà de laquelle des effets nocifs sur la santé peuvent être constatés. Le glyphosate est donc faiblement présent dans les denrées alimentaires. L’ANSES préconise de mieux documenter et analyser l’exposition par inhalation ou par voie cutanée pour mieux évaluer l’exposition par voie orale.

Pour finir, l’ANSES revient sur la détection de glyphosate dans l’organisme des personnes, révélée par plusieurs études (par exemple l’étude PELAGIE). L’Agence précise que de manière très majoritaire, les concentrations observées réprésentaient une exposition par voie orale inférieure à 1% de la dose journalière admissible. L’ANSES indique en conclusion poursuivre ses recherches sur les risques du glyphosate et les alternatives envisageables.

Retrouvez l’article de l’ANSES ici.