Cette étude a évalué la mortalité quotidienne en relation avec les épisodes de canicule et le taux d’ozone dans l’objectif de faire la part entre l’influence de ces deux facteurs de risque qui sont souvent concomitants du fait que la chaleur favorise la production d’ozone. 

L’étude s’est déroulée sur la période 2013-2020, auprès des habitants de 250 comtés chinois. Les auteurs ont considéré séparément les jours où seule la canicule était présente, les jours où seule la pollution à l’ozone était présente et les jours où les deux phénomènes étaient concomitants.

Le nombre de décès sur la période s’est élevé à 1 million 600.000. Les auteurs ont mis en évidence une surmortalité totale et une surmortalité non-accidentelle en relation avec les épisodes de pollution à l’ozone et la combinaison de pollution et de canicule. La combinaison des deux phénomènes engendre une surmortalité supérieure à la présence d’un épisode de canicule. Par ailleurs, des facteurs de majoration de l’association ont été mis en évidence : le sexe masculin, le bas niveau socio-économique et l’âge.

Parmi les causes de surmortalité, les pathologies cardiaques et respiratoires sont surreprésentées. Par exemple, l‘odds-ratio est de 1,23 (excès de risque de 23%) pour les décès de cause cardiaque lorsque les deux facteurs de risque sont présents, alors qu’il est de 1,14 lorsqu’il y a canicule sans épisode de pollution à l’ozone et de 1,02 lorsqu’il y a seulement pollution à l’ozone. Pour les pathologies respiratoires, les odds-ratios sont respectivement de 1,35, 1,30 et 1,02.

Les auteurs ont aussi observé le rôle croissant, dans la surmortalité, de 2013 à 2020, des épisodes de pollution à l’ozone et des épisodes mixtes de pollution et de canicule, alors qu’au début de la période d’observation, la surmortalité était presque exclusivement en relation avec les épisodes de canicule.