Se nourrir des réussites des dernières années pour façonner les politiques climat du jour d’après – Rapport de Climate Chance (Juin 2020)

by in Actualité 6 juillet 2020

L’épidémie de Covid-19 et le confinement qui l’a accompagné ont permis une diminution des activités et par conséquent une réduction des émissions de polluants, surtout celles liées aux transports. Climate Chance propose dans ce rapport des axes pour limiter les impacts de nos activités sur l’environnement au jour d’après. 

Un essor des énergies renouvelables

Sur le plan énergétique, on observe dans une partie des pays industrialisés un recul du charbon ainsi qu’un développement des énergies renouvelables. Les coûts de production de ces énergies sont aujourd’hui très compétitifs en comparaison de ceux des autres énergies. Leur usage tend à croître et les dispositifs d’accompagnement, d’animation et de financement se multiplient. Cependant des difficultés continuent à freiner la transition énergétique. Parmi elles, on peut notamment citer un soutien insuffisant et des difficultés d’articulation entre les différents échelons.

Du côté des transports, des évolutions variables

De son côté, la croissance des transports traditionnels fonctionnant aux énergies fossiles est moins forte depuis plusieurs années. Les territoires encouragent de plus en plus la mobilité douce et les transports collectifs. Le soutien aux filières biocarburant reste stable et les infrastructures ferroviaires tendent à se multiplier et gagner en efficacité. En revanche, les véhicules alternatifs, dont les électriques, peinent à s’affirmer réellement. Du côté des transports maritimes et ferroviaires, on observe une baisse des émissions pour les premiers. Il y a a contrario une augmentation continue des émissions des transports ferroviaires, encouragée par la multiplication des infrastructures.

Opportunités et recommandations

Le confinement a témoigné du potentiel du numérique, par exemple au travers du télétravail. Climate Chance présente plusieurs initiatives qui montrent comment le numérique peut favoriser la bonne gestion de l’électricité, le meilleur usage des ressources naturelles et la résilience climatique ou encore les alternatives au transport individuel ainsi que la réduction de la demande de mobilité1.

Finalement, Climate Chance détaille l’accompagnement des pays du Sud au développement bas carbone et à la résilience climatique. Tout d’abord, le rapport pointe l’importance des flux financiers internationaux et de l’intégration d’acteurs publics et privés dans la préservation des écosystèmes et des forêts primaires. Il insiste ensuite sur le fait que le développement international et la solidarité territoriale doivent s’organiser en harmonie avec les accords de Paris. Climate Chance recommande aussi d’encourager l’investissement dans l’adaptation au changement climatique, qui reste le parent pauvre des flux financiers.

Climate Chance clôt ce rapport en recommandant aux acteurs et pays de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. L’objectif est ici de favoriser la mise en œuvre de démarches pertinentes et réalisables. Dans ce cadre, Climate Chance continuera son travail de recensement, d’analyse et de diffusion des initiatives en faveur de la neutralité carbone.

Pour lire le rapport de Climate Chance, cliquez ici.


1. Ce point est à nuancer par la problématique des impacts climatiques du numérique, et notamment de l’usage intensifié des serveurs, dont le rapport ne traite pas.