Plan Ecophyto 2+ : communiqué de presse

by in Actualité 5 février 2020

Un bilan pour le moment très mitigé

Le comité d’orientation stratégique a constaté une augmentation globale des quantités de produits phytosanitaires vendues en France en 2018, alors qu’une baisse avait été observée en 2017. Cette hausse peut être attribuée à l’augmentation en 2019 de la redevance pour pollution diffuse. Celle-ci aurait en effet favorisé les achats prévisionnels. En parallèle, le nombre et les quantités de substances préoccupantes diminuent en continu. Les chiffres 2019 seront disponibles dès la fin du premier trimestre 2020.

Quelles actions pour réduire l’usage des produits phytosanitaires ?

Parmi les perspectives 2020, on peut citer le renforcement des dispositions relatives aux ERP accueillant des publics sensibles, comme les crèches. Autre perspective, la suppression progressive des produits phytosanitaires dans les lieux de vie non couverts par les interdictions inhérentes à la loi Labbé. Plus généralement, le gouvernement escompte réduire encore l’usage des produits phytopharmaceutiques non agricoles en France. Depuis 2009, leur usage a déjà diminué de 70%. D’autre part, le gouvernement prévoit d’autres études pour mieux connaître l’exposition à ces produits. Il prévoit également de lancer de nouveaux appels à projets et de poursuivre la mobilisation d’institutions expertes (comme l’INRAE). Le Gouvernement souhaite finalement mobiliser les acteurs européens sur la question des produits phytopharmaceutiques.

Accompagner pour favoriser la conversion écologique

Le 7 janvier, le gouvernement a également confirmé son plan de sortie du glyphosate d’ici fin 2020. Ce plan concerne tous les usages où une solution de rechange non chimique existe. Le nombre de produits autorisés par l’ANSES a déjà considérablement diminué depuis 2009. Les actions menées ont déjà permis de faire retirer 38 substances préoccupantes du marché entre 2018 et 2019.

Pour faciliter cette transition, le gouvernement accompagnera les professionnels du domaine agricole dans leur réduction de l’usage de produits phytopharmaceutiques. Le gouvernement prévoit ainsi d’investir davantage dans la conversion écologique. Depuis 2017, le nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique a déjà augmenté de 13%. Entre janvier et juillet 2019, le nombre d’exploitations engagées dans la certification environnementale (HVE) a augmenté de 46%. Le gouvernement va d’autre part lancer un appel à projets en vue d’accompagner les secteurs de la viticulture, du maraîchage et de l’arboriculture.

Pour finir, conformément à la loi EGAlim, l’Etat mènera deux consultations publiques. L’une portera sur la stratégie nationale de déploiement des produits de biocontrôle. La seconde portera sur un projet de décret définissant les attentes vis-à-vis du conseil en matière de conversion écologique.

Retrouvez le communiqué sur https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/cos_ecophyto.