Les chiffres clé du climat

by in Actualité 7 janvier 2020

Ce bilan annuel sur le climat comporte quatre chapitres :
Le premier reprend les explications sur le changement climatique.
Le chapitre 2 présente les quantités de gaz à effet de serre émises dans le monde.
Le chapitre 3 fait un « zoom » sur les quantités de gaz à effet de serre émises en Europe et en France.
Le chapitre 4 détaille les émissions de GES par secteur en Europe et en France en présentant leur évolution depuis 1990.
Le dernier chapitre présente les politiques climatiques dans le monde, en Europe et en France.

Parmi les principaux résultats on peut noter :
-L’écart des températures par rapport à la moyenne de la période de référence préindustrielle 1850-1900 est faiblement marqué jusqu’en 1940, ensuite le plus souvent légèrement positif jusque vers 1980, puis le réchauffement s’accentue et la moyenne décennale ne fait que croître depuis le début des années 1980.
Comme à l’échelle mondiale, l’évolution des températures moyennes annuelles en France métropolitaine montre un réchauffement net depuis 1900. Ce réchauffement a connu un rythme variable, avec une augmentation particulièrement marquée depuis les années 1980. En 2018, la température moyenne annuelle de 13,9 °C a dépassé la normale (référence 1961-1990) de 2,1 °C, plaçant cette année au premier rang des années les plus chaudes observées en France métropolitaine.
Au niveau national, on observe au fil des décennies une augmentation du nombre de canicules avec notamment un doublement entre les périodes 1974-1983 et 2004-2013 en sachant que la part de la population la plus vulnérable, celle ayant des 75 ans et plus, est passée de 5 % (2,7 millions de personnes) à 9 % (presque 6 millions de personnes).
-Le niveau moyen de la mer s’est élevé de 1,7 ± 0,3 mm/an sur la période 1901-2010. Le taux d’élévation du niveau marin s’est accéléré durant les dernières décennies pour atteindre 3,4 ± 0,4 mm/an sur la période 1993- 2018 (mesures satellitaires).
-Les régions polaires perdent de la glace et cette perte s’est accrue depuis environ 2006. Entre 2006 et 2015, la masse de la calotte glaciaire du Groenland s’est réduite de 278 ± 11 gigatonnes par an (Gt/an) et celle de la calotte de l’Antarctique de 155 ± 19 Gt/an.
-Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont doublé depuis 1970 et ont augmenté de plus de 40 % depuis 1990 pour atteindre 53,5 Gt CO2 éq en 2017 (UN Environnement – Emissions Gap Reports ; données incluant les émissions de GES liées au changement d’usage des sols).
Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 1,2 % en 2017, à un rythme plus soutenu que l’année précédente (+ 0,3 %). Ces évolutions de court terme sont contrastées selon les continents : les hausses en Asie (+ 1,6 %) et en Europe et Russie (+ 0,9 %) sont ainsi partiellement compensées par la baisse enregistrée en Amérique du Nord (- 0,6 %).
est ainsi identique à la croissance démographique (+ 1,2 %). Les émissions par habitant présentent d’importantes disparités géographiques, avec des niveaux bien inférieurs en Amérique latine (2,6), en Inde (1,8) ou en Afrique subsaharienne (0,8). À l’inverse, les émissions françaises (5,2) sont légèrement supérieures à la moyenne mondiale (4,9). Les émissions moyennes dans l’UE (6,9) se situent à un niveau plus élevé, proche de celui de la Chine (7,8). Les États-Unis (15,7), la Russie (12,2), le Japon (10,4) ou la Corée du Sud (13,1) présentent des valeurs parmi les plus hautes.
Depuis 1990, les émissions par habitant ont augmenté de 15 % dans le monde.